Les textes des mots...





Mots d'M Plus J'aimais Coeur Encore Ou tu vas
Nuit Blanche Rôle Rock Ex-Personne Agathe
Calme Tempête Comme Avant Sisyphe T'es Toi



Nuit Blanche

Je vis trop tard,
Il est déjà demain.
Sur ce trottoir,
Je suis éteint.
Tempos assourdis
Des pas dans le noir,
Moments assoupis
Et pas un regard un regard.

Quand s'éteint le monde,
Trop noir et troublant,
Elle tue les secondes,
Mangeuse de temps !
Quand la ville dort
Ses nuits de papier,
Elle donne décor
Aux intimes vérités.

Un matin brumeux,
Empreint du bleu de la veille,
Me brûle les yeux
Et je tombe de sommeil...
Et la nuit se couche
Sans une parole,
Le soleil me touche,
Et moi je m'envole...





Ou tu vas

Si tes rêves se sont brisés,
Si tu t'es déjà brûlée
Aux illusions en impasses
Qui s'effritent au temps qui passe.
Si parfois tu veux pleurer
Sans épaule pour te cacher,
Si tu souris dans le noir,
Que tu vis sans trop y croire...

Où tu vas, si tu oublies d'où tu pars ?
Où tu vas, si tu veux plus croire en toi ?
Où tu vas, si ton vent n'est qu'un rempart,
Si pour vivre libre, tu veux vivre seule,
Peur de recevoir et sourires dans le noir ?

Si tu as peur de douter,
Que t'entends sans écouter,
Si chaque jour tu te rattaches
A ces miroirs qui te gâchent...
Attaquant pour te cacher,
Tenant rien pour pas lâcher,
Et pour ton indépendance,
L'orgueil est ta seule confiance...

Si tu rêves de vraiment rire,
Que t'en oublies de sourire,
Et si par peur d'être toi
Tu n'aimes pas trop faire de choix.
Si tes rêves se sont brûlés,
Quand vient le goût du sucré
Te demandes pas " pourquoi moi ? "
Dis toi plutôt " pourquoi pas ? "





Coeur Encore

Quand le temps n'est plus à m'étonner
De ce qu'on n'arrache qu'aux autres
Je perds les instants que j'ai gravés
A basculer ton coeur en corps.

J'attends, et je m'ennuie
De nos moments, de tes sorts,
Tant que le temps n'est que l'oubli
De mon coeur contre ton corps.

Quand le temps n'est plus à m'étonner
De ce qu'on croit facile aux autres,
Ne pas t'oublier, mais renoncer
A bousculer ton coeur encore

J'attends, et je m'ennuie
De nos moments, de tes sorts,
Tant que le temps n'est que l'oubli
De mon coeur contre ton corps.





Mots d'M

Apprendre à ne rien dire, mais en te disant tout.
M'abandonner à toi sans chercher de rivages,
Sans ces mots qui font peur et me tentent, j'avoue,
Sans ces mots qui font peur, et qui tant te partagent.

Au delà de tous ceux que l'on t'a déjà dits,
Qui ne sont que les ombres des mots si souvent,
Je veux être si fort que je serais celui
Qui mettrait des couleurs en te les murmurant...

C'est pour toi que ces mots je les vole
C'est pourquoi si nouveaux ils s'envolent.

Lettres habillées de gris tant et tant ressassées,
"Je t'aime" d'habitudes que l'on dit sans savoir,
Je voudrais te les dire sans les banaliser,
Réinventées pour toi et à ta faim d'y croire.

Au delà du grimoire des formules ternies,
J'ai puisé de ces mots tout le sang de mes veines
Distillés de couleurs et de morceaux de nuit :
Dans cet alphabet bleu M n'effleure t'il N ?





Plus J'aimais

Je me surprends à prier pour accrocher ma confiance
Au temps qui s'est envolé, lové dans les bras d'un ange
Tu étais mon évidence, à qui je ne suis lié
Que par ce lien de souffrance, depuis qu'on est séparés.

Si notre choix m'a donné une nouvelle naissance
Je crois, j'aurais préféré comme une seconde chance,
Je ne suis à l'évidence, pas prêt à me renier,
Mes larmes sont en substance l'imparfait du verbe aimer.

Lorsque le présent parle au passé, c'est à l'imparfait du verbe aimer,
Parler du présent au temps passé, c'est ça l'imparfait du verbe aimer.






Comme Avant

Avoir le temps passé entre nuit et jour,
Comprendre entre tes bras le sens de "toujours"
Mourir au petit matin, quand la lumière
Caresse tes rêves tes lèvres et tes enfers.

Je m'abandonne, le temps s'arrête
Ta voix résonne, dans ma tête,
Comme avant.

L'ombre de ton parfum dans ce sillage
Le souffle de ta main sur mon visage
Autre temps et autre histoire, autres frontières
Ton corps brillant de noir, lisse comme du verre.

Je m'abandonne, le temps s'arrête
Ta voix résonne, dans ma tête,
Comme avant.

Quand mes nuits sont macabres, je te revois :
Vingt-deux fleurs de marbre, un lundi froid...
Et pourtant tu savais pas, qu'c'est plutôt dur,
Pour celui qui n’était pas dans cette voiture ?

Je m'abandonne, le temps s'arrête
Ta voix résonne, dans ma tête,
Comme avant.






Sisyphe

Arrêtées devant la porte
D’une nuit si orpheline
Broyées sous la lune forte
Mes pensées se déracinent.
Quand mes démons de silence
Sur l‘écran de mes nuits dansent
Je voudrais pouvoir m’oublier.
Mais ma nuit est moite et morte,
Et Sisyphe tape à ma porte.

Nuit flottant comme une cendre,
Seul le temps est immobile,
Cassé contre les Cassandre
Des vérités inutiles.
Temps présent de transparence
Lassé de mes impatiences,
Je voudrais pouvoir m’oublier.
Dans la nuit à moitié morte,
Quand Sisyphe ainsi m’emporte.

Je me donne le droit de perdre,
Me donnant ce choix aride
De voir mourir et renaître
Les souvenirs bruns qu’on vide.
Rattacher à l’existence
Ce qui fait son importance
Laissant mes pensées m’oublier...
Les bras de la nuit m’emportent,
La voix de Sisyphe est morte.






T'es Toi

Rien n'est trop haut
Rien n'est trop bas
Rien n'est trop beau
Rien n'est trop toi
Rien n'est trop chaud
Rien n'est trop froid
Rien n'est trop tôt
Tant que t'es toi !

Tu crois connaître qui tu es
A moitié libre, à moitié vrai
T'es c'que tu es ou c'que tu fais
Mais t'es de fait ce que tu tais.

Rien n'est trop haut
Rien n'est trop bas
Rien n'est trop beau
Rien n'est trop toi
Rien n'est trop chaud
Rien n'est trop froid
Rien n'est trop tôt
Tant que t'es toi !

Ce que t'aimes ce que tu hais
Ce que t'attends, ce que tu sais,
Ce que tu fais, c'est ton reflet
Le miroir de ce que tu es.

Ce que tu veux, à quoi t'es prêt
Ce que tu peux, de quoi t'es près
Ainsi sois-tu, ainsi toi t'es
C'est ton secret, ce que tu crées.






Rôle Rock

Tu crois qu'c'est facile, Tu crois qu'c'est clair
Nuances futiles bleu nuit ou bleu clair,
Contrastes subtils, en arrière goût :
Dépasser le style bleuté passe partout.

Quand le temps s'étire, dilue ton air,
Quand ne plus rien dire est un savoir-faire,
T'as envie d'envies qui lavent tout.
Le temps se dévie faut jouer tes atouts ;
Zombie vivre à crédit ca fait pas tout.

Dans le creux des notes, cent pour cent blues garanti.
Quand la nuit t'emporte, comme envie de rêve de vie,
T'as le rôle rock.

Quand tu te défiles, que tu te perds,
Que rester tranquille devient un mystère...
Jamais on n'oublie, on n'efface tout,
Pourtant le bleu-vie lave bien des coups.

Les points sur les "i", quand tu les serres,
Quand ton art de vivre est un savoir taire,
T'as envie d'envies qui valent tout,
Plus que des coins de vie collés bout à bout,
Zombie vivre à crédit ca fait pas tout.

Dans le creux des notes, cent pour cent blues garanti.
Quand la nuit t'emporte, comme envie de rêve de vie,
T'as le rôle rock.

Les vérités mortes ne sont jamais bien enfouies.
Quand le bleu te porte, laisse un peu tomber la nuit
T'as le Rôle Rock.






Ex-Personne

La couleur du samedi soir
S'étire sur le bleu-trottoir.
Quand la nuit donne, rien n'est jamais trop tard
Elle entend les bières, et les guitares.

Et elle tâtonne, résonne, façonne, frissonne.

Dans l'fond d'un verre qu'elle a touché
Y'a tout c'qu'elle a jamais été.
Mais quand elle résonne elle le sait :
Sa vie c'est ce qu'elle en fait.

Quand le temps s'est arrêté
Sur ses rêves inachevés,
Le temps c'est ce qu'elle essaie,
Et sa vie c'est ce qu'elle en fait.

Et elle tâtonne, résonne, façonne, frissonne.

Plus l'air devient lourd de fumée
Plus le brouillard est dissipé
Plus l'air est chaud, plus elle est vraie,
Et sa vie c'est ce qu'elle en fait.

Et dans ce bar où elle est belle,
Où elle joue sa vie sans rappels
En bouts de morceaux qu'elle extrait
De sa vie de ce qu'elle en fait.

Et elle tâtonne, résonne, façonne, frissonne.
Et elle tâtonne, résonne, façonne, frissonne.






Agathe

Un rêve de vie, sortir du brouillard,
Marcher dans la nuit; se coucher trop tard...
Des mots de caresses, des lignes au hasard,
Besoin de tendresse, de moments trop rares,

Et je n'ai pas le choix
Ce soir je pense à toi.

Jouer des vitrines, jouer des miroirs,
Ecouter les signes, le coeur du trottoir
Quand la nuit m'emporte, tu es près de moi,
Tu souffles des notes, le long de mes doigts

Et je n'ai pas le choix
Ce soir je pense à toi.

Un rêve de vie, blotti dans mes bras,
Envie de folie, tant besoin de toi...

Et je n'ai pas le choix
Ce soir je pense à toi.
Et je n'ai pas le choix
Ce soir je pense à toi.






Calme Tempête

Je vois le temps courir sous mes pas
J'entends le bruit d'un ciel qui pleure
Le tonnerre comme un coeur qui bat,
Le temps qui vit, qui crie, qui meurt
Le monde me tient plus chaud ce soir,
Sa lumière est un peu plus douce,
La nuit lézarde son tableau noir
Comme à la craie en bleu et rouge (X2)

Oubliant la force des mots
Des rêves morts d'avoir trop vécu
J'ai cessé de tourner le dos,
De penser je m'suis trop battu
Ces quelques mots inexplicables
Ont poussé la porte fermée
Ont poussé sur un tas de sable
Où les rêves ont recommencé (X2)

Tes silences ont brûlé la flamme
Me consumant de volupté
J'y laisserai un peu de mon âme
Regard sans remords ni regrets
Je ne voulais plus dire "je t'aime"
Brûler mon corps, ma vie mon âme,
Ni même en songe, ni même en rêve
Sur des moments, des mots de femmes (X2)

Nos vies comme ces rimes croisées,
Ces mots qui manquent dans ma voix,
Des mots tant dits qu'ils sont usés,
Qu'ils ont perdu de leur éclat
Je n'sais pas ce que sera demain,
Rêve de jeans ou de satin
Je sais que je n't'oublierai pas
Que tu sois ou pas dans mes bras (X2)







Copyright 1999, 2001 & 2001 Yves Jacquier 'SACEM) pour tous les textes.